Shinzo Maeda (1922-1998) est un photographe japonais qui a passé de longues années à figer sur pellicule les paysages de son pays, avec un don rare pour magnifier des scènes en apparence banales ou encore des détails pouvant paraître insignifiants.
Dans ma profonde inculture, je dois avouer qu'il y a quelques mois encore, son nom m'était totalement inconnu. Pourtant, à la lecture de son livre
Arbres et brindilles, j'ai de suite été séduit par son approche photographique, cette sobriété ciselée en apparence si simple et son sens aigu de la composition. Sans doute que je retrouve dans l'œuvre de ce photographe certaines choses que j'essaie d'appliquer, à mon simple niveau ?
Je suis sans doute loin d'y parvenir mais aujourd'hui, j'ai l'orgueil de vouloir lui rendre hommage par ce cliché d'un sorbier recouvert de lichen. Les conditions étaient parfaites : les fortes pluies de la nuit avaient laissé place à des voiles étirés de brumes grises, qui s'amoncelaient en véritables nuages sur les hauteurs des monts Dore. Le soleil n'arrivant pas à percer, l'arbre rougeoyant était enveloppé d'une lumière faible mais douce, parfaite pour ce genre d'image.
L'image un peu plus grande
ici.